MUSéE DE LOUISBOURG

Un des grands intérêts de Katharine McLennan était l’histoire, en particulier l’histoire de la forteresse de Louisbourg sur l’île du Cap-Breton. Pendant des années, elle avait accompagné son père à Londres, à Paris, à Boston et à Ottawa afin de trouver les informations qui permettraient de raconter l’histoire de Louisbourg, y compris les divers sièges ainsi que la vie quotidienne des gens qui y habitaient au 18e siècle.

Après la Première Guerre mondiale, Katharine, J.S. et d’autres de la région qui l’appuyaient, tels que l’Archidiacre T.F. Draper de Louisbourg, ont fait pression pour que le gouvernement fédéral préserve le site de la forteresse de Louisbourg. Leur travail a mené à l’ouverture du musée de Louisbourg en 1936 et à la reconstruction partielle de la Forteresse dans les années 1960. Katharine a été nommée conservatrice honoraire du musée et a occupé ce poste pendant plus de vingt ans.

Katharine a travaillé sans relâche pour construire le musée de Louisbourg. Elle a utilisé ses contacts et ses ressources financières pour trouver et récupérer des artéfacts de l’époque de l’occupation française, y compris un canon à Halifax et les cloches de Louisbourg. À titre de conservatrice, elle avait la responsabilité de cataloguer les artéfacts, de monter les expositions et de coordonner les événements spéciaux. Elle a écrit des articles et donné des conférences sur l’histoire de Louisbourg à des groupes de bénévoles ainsi qu’au public. Sous sa supervision, le musée a accumulé une riche collection de matériaux. De plus, sa connaissance de la Forteresse était si détaillée qu’elle a pu construire une maquette du site qui demeure encore aujourd’hui un élément précieux de la collection de la Forteresse. Dans A Short History of Louisbourg, Katharine explique son engagement à l’égard du musée : « Le musée a été construit en pensant qu’un mémorial visuel est un complément nécessaire à un passé vivant, et qu’il est beaucoup plus informatif que les mots les plus éloquents. »

John Lunn, ancien surintendant de Louisbourg, a fait ces remarques sur le rôle de Katharine dans la reconstitution de la forteresse de Louisbourg : « À elle seule, elle a fondé et financé le musée de Louisbourg et a été conservatrice active pendant 20 ans. Pendant plusieurs années encore, elle a été membre du Committee for Restoration et, de manière très féminine, elle a persisté auprès des autorités jusqu’à ce qu’ils agissent. »

Le patrimoine que Katharine nous a laissé est évident aujourd’hui dans le maintien de l’intérêt et de l’investissement – la forteresse de Louisbourg est la plus grande reconstruction historique en Amérique du Nord et l’un des plus importants lieux historiques nationaux du Canada.